Un 11 novembre parmi d’autres …

Un 11 novembre parmi d’autres …

De façon tout à fait fortuite, je me suis intéressé à un lot de 2 plaques funéraires émaillées mises aux enchères sur le site Catawiki, ainsi qu’à une carte postale ancienne mise aux enchères sur eBay.
L’occasion m’était donnée de contribuer à un devoir de mémoire en recueillant quelques informations sur ces trois soldats tués pendant la première guerre mondiale :

Plaques funéraires
Plaques funéraires
DÉFOSSEZ Achille Joseph Achille Joseph DÉFOSSEZ, Sous-Lieutenant au 201e Régiment d’Infanterie, naquit le 26 septembre 1880 à Wargnies-le-Petit (Nord).
Il y exerçait le métier de boulanger et épousa Marthe Emilienne DAUBECHIES le 28 octobre 1905 à Saint-Saulve (Nord).

Il s’engagea dans l’Armée française à l’issue de son service militaire et effectua plusieurs campagnes hors de métropole, notamment en Algérie et au Maroc.Revenu en France, il fut grièvement blessé le 29 janvier 1916 par le tir d’un lance-bombes Aasen (artillerie française) à Sapigny, un hameau disparu qui dépendait autrefois de la commune de Cormicy (Aisne)
(cf. Le massacre de notre infanterie, 1914-1918 / Général Percin

A noter qu’il avait reçu à cette occasion, une citation à l’Ordre de l’Armée :

« Excellent officier d’une rare énergie et du plus grand sang froid, toujours prêt à remplir les missions les plus périlleuses. Grièvement blessé le 29 janvier 1916, en exécutant lui-même (sic) un tir sur un groupe d’ennemis qu’il a dispersé et empêché d’exécuter un travail à proximité de la tranchée. »

Parmi ses décorations, nous pouvons citer : la médaille coloniale, la médaille militaire, la croix de guerre avec palme, la médaille commémorative de l’expédition du Maroc.
Il avait été fait Chevalier de l’Ordre Ouissam Alaouite Chérifien et promu au rang de Chevalier de la Légion d’honneur le 16 février 1916.

Il a été tué le 5 mai 1917 à Vendresse (Ardennes) à l’âge de 37 ans. Son corps est inhumé dans la tombe n° 99 à la nécropole nationale de Cerny-en-Laonnois(Aisne).

BLONDIAUX-Emile Anatole BLONDIAUX (dit « Emile »), soldat au 147e Régiment d’Infanterie, naquit le 1 mai 1882 à Preux-au-Sart (Nord).

Il y exerçait le métier de journalier et y épousa Elmire Pauline CANTINIAU le 19 février 1912.

Il effectua son service militaire à compter du 14 novembre 1903 et fut envoyé dans la disponibilité le 18 septembre 1904 avec un certificat de bonne conduite.

Rappelé à l’Armée le 2 août 1914 par décret de Mobilisation Générale, il fut tué le 8 septembre à Thiéblemont (Marne) à l’âge de 32 ans.
C’est du moins, l’information officielle communiquée par le Ministère des Armées.
Le lieu de son inhumation est malheureusement inconnu à ce jour.

Sa famille semblait être en possession d’autres informations puisque sa plaque funéraire mentionne un décès le 12 août, donc quelques jours à peine après voir été rappelé, survenu à Favresse (Marne). Ce village se situe à 4 km environ à vol d’oiseau au Nord de Thiéblemont.

Son décès fut transcrit sur les registres de l’Etat-Civil de Wargnies-le-Petit le 29 juin 1920 et sa veuve y épousa en secondes noces, quelques mois plus tard, Eugène Léon ROBEAUX, un veuf employé au Chemin de fer du Nord dont elle divorça le 27 avril 1925.


Sépulture de VULCAIN Emile
Sépulture de guerre

Cette sépulture de guerre est celle d’Emile Joseph VULCAIN.

Fils de Thibaut Victor et de Jeanne LEJONC, il naquit le 21 avril 1881 à Bussy-le-Grand (Côte-d’Or) et y exerçait le métier de cultivateur.
Sa fiche matricule nous apprend qu’il était plutôt grand pour l’époque (1m81).

Il fut incorporé au 37e Régiment d’Infanterie à compter du 16 novembre 1902. Nommé Soldat de 1ère Classe le 24 août 1905, il obtint son certificat de bonne conduite avant de passer dans la disponibilité de l’armée active le 23 septembre 1905.

Il épouse Renée Marie SIREDEY le 20 mai 1911 à Ampilly-les-Bordes (Côte-d’Or)
De cette union naquit Renée Emilienne Augustine VULCAIN le 28 août 1913 à Bussy-le-Grand.
Renée Marie SIREDEY décède quelques heures plus tard des suites de son accouchement.

Rappelé à l’Armée le 2 août 1914 par décret de Mobilisation Générale, Emile Joseph VULCAIN fut employé pendant quelques jours à la réquisition des chevaux, puis incorporé dans les rangs du 13e Régiment d’infanterie le 23 octobre 1914.

Il est grièvement blessé le 1er juillet 1915 durant les combats au bois d’Ailly (forêt d’Apremont) dans la Meuse. Sa fiche matricule précise :

Fracture du crâne avec issue de matière cérébrale par éclat d’obus

Il décéde des suites de cette blessure à l’hôpital mixte, 49, rue Carnot à Commercy (Meuse), mais le lieu exact de son inhumation est malheureusement inconnu à ce jour.

Il fut décoré à titre posthume de la Médaille militaire et de la Croix de Guerre avec étoile de bronze (J.O. du 19/12/2020)

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